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Industrie automobile et microbiologie - Comment la surveillance de la qualité des fluides de coupe et de l’air des lieux de travail peut vous aider à préserver la santé de votre personnel ?

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Florence Gosselin, Responsable de marché, Eurofins Expertise Microbiologique France

D’après l’article L4121-1 du « Code du travail »1, l’employeur est tenu, devant la loi, de garantir la santé de son personnel :

« L'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

Ces mesures comprennent entre autre des actions de préventions des risques professionnels et des actions d’informations et de formation. Il doit évaluer les risques et mettre en place des actions préventives afin de garantir la santé et la sécurité des travailleurs.

Dans le secteur automobile, les risques professionnels sont nombreux :

  • risques chimiques et physiques ;
  • risques psychologiques.

Ces risques sont ceux auxquels nous pensons habituellement cependant il existe également des risques microbiologiques qu’il convient de prendre en compte dans votre plan d’action.

 

Quels sont les risques microbiologiques ?

Dans l’industrie automobile, la problématique la plus connue concerne les fluides de coupe aqueux.

L’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), a d’ailleurs publié un rapport complet en 2012 sur les fluides de coupe et l’état des connaissances sur les usages, les expositions et les pratiques de gestion en France.

Lors de leur utilisation, les fluides de coupe forment des aérosols. Ainsi, si des contaminants sont présents dans les bacs de fluides de coupe aqueux, ils peuvent également se retrouver sous forme d’aérosols et contaminer le travailleur par les voies respiratoires. Les micro-organismes capables de se développer dans les fluides de coupe aqueux sont nombreux. Deux types de contamination attirent particulièrement l’attention : les mycobactéries et les endotoxines (constituants de la paroi membranaire des bactéries gram-négatives libérés lors de la lyse).

« L’exposition aux contaminants microbiens (aérosols contenant des mycobactéries et des endotoxines) pourrait également être à l’origine de certaines pathologies respiratoires de type pneumopathies d’hypersensibilité. »2

L’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) s’est également intéressé aux endotoxines dans son « Document pour le Médecin du Travail n°128, 4ème trimestre 2011 »3: « … les altérations de la fonction pulmonaire observées imposent de mettre en place dès maintenant une prévention collective ou organisationnelle permettant d’assainir les atmosphères de travail et de limiter l’exposition des travailleurs.

Empêcher ou limiter la multiplication des bactéries, et donc la production des endotoxines par les bactéries gram-négatives, implique de s’intéresser à tous les facteurs favorisant cette multiplication… ».

D’autres micro-organismes sont également à prendre en compte pour la santé de votre personnel :

  • les légionelles :

Elles sont habituellement recherchées dans les eaux chaudes sanitaires (ex : douches) car elles peuvent également se retrouver dans des aérosols. La contamination de cette bactérie ne se fait que par voie aérienne. Les process utilisant de l’eau en pulvérisation peuvent donc être des sources de contamination pour ce pathogène (ex : pulvérisation dur des carrosseries).

  • les moisissures :

Les personnes atteintes d'asthme, de bronchite, de rhume des foins ou d'autres allergies, ou dont le système immunitaire est affaibli, sont plus enclines à réagir aux moisissures. Les symptômes les plus fréquents sont un écoulement nasal, une irritation des yeux, une éruption cutanée, une toux, une congestion et une aggravation de l'asthme. Ces symptômes disparaissent habituellement après la cessation de l'exposition aux moisissures.

 

Nous proposons des analyses spécifiques pour aider à préserver la santé du personnel :

Matrices

Paramètres

Air

Moisissures, légionelles, endotoxines

Eau de process

Légionelles

Fluides techniques (ex : fluide de coupe)

Mycobactéries

en savoir plus

 

Références

1 legifrance.gouv.fr

2 Rapport d’étude de l’ANSES, 2012 : « Les fluides de coupes - État des connaissances sur les usages, les expositions et les pratiques de gestion en France »

3 Document pour le Médecin du Travail n°128, 4ème trimestre 2011 : « Endotoxines en milieu de travail – II. Exposition, risques, prévention »