Nouvelle réglementation eau potable : ce qui change au 1er janvier 2026
À partir de janvier 2026, la transposition française de la directive européenne 2020/2184 va profondément faire évoluer le contrôle sanitaire de l’eau potable. Pour mémoire, il s’agit de l’entrée en vigueur de l’arrêté du 30 décembre 2022*, 3 ans après sa publication, et de ses nouvelles exigences en matière de prélèvements et d’analyses pour les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH). Cette réforme impose une surveillance élargie, une approche par les risques et un suivi renforcé de plusieurs substances émergentes, dont les PFAS.
Des paramètres élargis et plus exigeants
Les nouveaux textes introduisent :
- Des paramètres supplémentaires : PFAS (20 molécules), bisphénol A, microcystines, chlorates, acides haloacétiques (AHA), etc.
- Un mécanisme de vigilance sur les contaminants émergents (perturbateurs endocriniens, microplastiques, médicaments), qui s’ajoute aux exigences réglementaires.
- Des critères renforcés pour les matériaux en contact avec l’eau, avec une transition jusqu’en 2032 pour certaines attestation de conformités sanitaires (ACS).
- De nouvelles fréquences de prélèvements
Retrouvez plus de détails dans notre actualité publiée début novembre.
Mise en place d’un Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau (PGSSE)
Dès 2026, les exploitants devront appliquer une démarche de gestion des risques couvrant l’ensemble de la chaîne : ressource, traitement, stockage, distribution. Cette approche représente une transformation structurelle pour les collectivités mais aussi un enjeu pour les industriels agroalimentaires fortement dépendants d’une eau de process conforme.
Enjeux pour les acteurs qualité des IAA
L’eau est un intrant critique : production, nettoyage, formulation, vapeur, glace, brumisation, etc. Ces nouvelles obligations impliquent pour les industriels :
- Un ajustement des plans de contrôle, incluant les nouvelles molécules ;
- Une coordination renforcée avec les fournisseurs d’eau et vos laboratoires prestataires d’analyses ;
- Une anticipation des impacts organisationnels et économiques, dans un contexte où le traitement des micropolluants est déjà identifié comme un facteur potentiel de hausse du prix de l’eau ;
- Une plus grande traçabilité vis-à-vis des audits, des autorités et des clients.
Comment se préparer ?
- Vérifier la conformité des installations et mettre à jour les plans de maîtrise sanitaire intégrant les exigences eau.
- Intégrer les nouveaux paramètres dans les plans d’échantillonnage.
- Échanger avec votre laboratoire pour déterminer les méthodes analytiques adaptées, notamment pour les PFAS.
- S’assurer que les fournisseurs d’eau ont engagé leur plan de mise en conformité 2026.
Notre accompagnement
Le réseau des laboratoires Eurofins vous accompagne avec une offre analytique complète et accréditée**, répondant à ces nouvelles normes.
De manière générale, nous vous accompagnons pour l’analyse de toutes vos eaux : eaux de process, Eaux Chaudes Sanitaires (ECS), eaux des Tours Aéro-Réfrigérantes (TAR) et eaux de rejet. Et outre le contrôle des contaminations bactériennes, notre expertise nous permet le suivi de contaminations particulières (PFAS, microplastiques, plomb, perchlorates, chlorures de vinyle, etc.). Pour plus de précisions et actualiser vos plans de contrôle au regard de ces évolutions réglementaires, n'hésitez pas à nous contacter.
→ Pour plus d’information, contactez votre interlocuteur Eurofins habituel ou analyses.alimentaires.france@ftfr.eurofins.com
* Arrêté du 30 décembre 2022 modifiant l'arrêté du 11 janvier 2007 modifié relatif au programme de prélèvements et d'analyses du contrôle sanitaire pour les eaux fournies par un réseau de distribution.
** Accréditation n°1-2202 pour Eurofins Hydrologie Nord ; portée disponible sur www.cofrac.fr
[Publication de notre newsletter de décembre 2025]
