JavaScript is disabled. Please enable to continue!

Mobile search icon
Focus Agroalimentaire : notre newsletter >> Focus Agroalimentaire 69 - Juin 2022 >> Actualités contaminants

Maîtrise du risque contaminants dans vos ingrédients et produits finis : dernières alertes et évolutions réglementaires

Sidebar Image

Huiles minérales : établissement de seuils de migration

Le 21 avril dernier, le SCOPAFF, Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et de l'alimentation animale de l’Union européenne a fixé des limites de quantification (LQ) pour les huiles minérales aromatiques (MOAH). Ces molécules peuvent en effet se retrouver dans les denrées alimentaires suite à des migrations liées aux process d’encrage ou de nettoyage.

Le Comité a distingué 3 niveaux selon les teneurs en matière grasse contenues dans les aliments :

  • 0,5 mg/kg pour les aliments secs à faible teneur en matières grasses (exemple : riz, farine, pâtes),
  • 1 mg/kg dans les aliments à forte teneur en matières grasses ou huile (> 4 %),
  • 2 mg/kg pour les graisses et huiles, dont le beurre et la margarine.

Ces seuils doivent être prochainement légiférés par la Commission Européenne.

Mercure : révisions des teneurs maximales

Pour que les consommateurs puissent continuer à profiter des bénéfices santé des produits de la mer et à manger salé sans être trop fortement exposé au mercure, les teneurs maximales autorisées dans les aliments ont été révisées (règlement UE 2016/617). Ces teneurs sont applicables depuis le 3 mai 2022. Cette modification touche particulièrement :

  • Le sel nouvellement réglementé : sa teneur en mercure ne devra pas dépasser les 0,10 mg/kg
  • De nombreux produits de la mer avec des teneurs maximales variables allant de 0,3 à 1.0 mg/kg. Les produits concernés sont certains poissons, avec par exemple le thon, les anchois ou le saumon, les gastéropodes marins, les céphalopodes et les crustacés (tous les détails ici)

Plomb et Cadmium : abaissement ou fixation

Du fait de son pouvoir cancérigène et de la contamination environnementale par l’air, l’eau, le sol et les engrais, des teneurs maximales en plomb ont été fixées dans les aliments par l’Union Européenne. Le 9 août dernier, le règlement (UE) 2021/1317, modifiant le règlement (CE) N°1881/2006, a précisé de nouveaux seuils dans certaines denrées alimentaires. Certaines valeurs réglementaires ont été fixées pour de nouvelles catégories comme les vins de liqueur et les épices. Certaines valeurs ont été abaissées dans les abats, les sel raffiné, les champignons sauvages, les vins et certains aliments pour nourrissons et jeunes enfants (valeurs détaillées ici).

Pour le cadmium, les causes de sa présence dans l’environnement sont multiples : procédés de métallurgie, incinération des déchets, engrais phosphorés. Particulièrement nocif pour la santé rénale, et face à l’exposition importante des populations à ce contaminant, l’Union européenne a aussi révisé les teneurs via le règlement UE n°2021/1323 (modification du règlement (UE) n°1881/2006). Ici, les taux ont diminué pour presque toutes les matrices alimentaires concernées. Pour ces deux métaux lourds, ces nouvelles teneurs sont applicables depuis fin août 2021 pour les produits mis sur le marché à partir de cette date et jusqu’au 28 février 2022 pour les produits mis sur le marché avant.

Aliments transformés chauffés : attention aux furanes !

Les furanes sont des contaminants qui se forment naturellement lors des traitements thermiques des aliments, comme la cuisson. Formés à partir de vitamine C, de glucides, d’acides aminés, d’acides gras insaturés ou de caroténoïdes, ces molécules ont toujours été contenues dans nos aliments cuits ou chauffés. Ils peuvent être dangereux au niveau hépatique (lésions, cancers) en cas d'expositions trop importantes de l’organisme. Particulièrement présents dans les produits comme le café, les petits-pots pour bébé, les biscuits, l’European Food Safety Authority (EFSA) recommande de rester vigilant sur la quantité de furane présente dans les aliments. Pour cette surveillance, l’autorité européenne a fourni des instructions sur les critères d’échantillonnage et sur les performances analytiques, notamment les limites de quantification (LOQ) :

  • Café : inf. à 20 μg/kg
  • Petits pots pour bébés : 5 μg/kg
  • Autres denrées : 5 μg/kg.

Biocontaminants : contrôle des toxines d'Alternaria dans les produits alimentaires notamment fruits & légumes

Les Alternaria constituent une famille de champignons phytopathogènes pouvant se développer sur une grande diversité de végétaux. Ces champignons sont à l’origine de la contamination de certaines céréales et graines oléo-protéagineuses et de certains fruits et légumes par des mycotoxines. Elles peuvent alors se retrouver dans les produits transformés, comme les sauces tomate, les jus de fruit ou les farines !

Après avoir mené une étude sur notre exposition aux toxines d’𝘈𝘭𝘵𝘦𝘳𝘯𝘢𝘳𝘪𝘢 via notre alimentation, l’European Food Safety Authority (EFSA) a conclu que nitre exposition quotidienne était supérieure au seuil de risque toxicologique pertinent. C’est un point préoccupant, car les toxines d'Alternaria ont des effets néfastes pour le cœur et les poumons, l’induction d’allergies et des effets mutagènes et génotoxiques avérés. Il est donc nécessaire de contrôler nos denrées alimentaires et d’identifier les sources de contamination au cas par cas pour les limiter.

Pour tous ces contaminants, qu’ils soient métaux lourds, polluants chimiques ou mycotoxines, le réseau de laboratoires Eurofins vous propose les analyses les plus adaptées à vos matrices. C’est la force du réseau, notamment avec l’expertise de son Centre de Compétence Contaminants.

Pour plus d’information, contactez votre interlocuteur Eurofins habituel ou AgroalimentaireFR@eurofins.com

Retour au sommaire